Roger Odin

À notre chère Andrée, à la famille de Roger Odin et à ses amis, Nous sommes, Soleni et moi, absolument consternées d’apprendre par Kristian Feigelson le décès de Roger avec qui j’échangeais avec une certaine régularité. Le 25 août j’avais envoyé un film sur Glauber (Labirinto do Brasil, 2003), ainsi que le 06, 19 août et 01 septembre. Il n’a pas répondu et sans vouloir le déranger j’ai préféré le laisser tranquille, mais dans la certitude que son traitement faisait le meilleur chemin de la guérison ou contrôle de sa maladie. Hier nous avons été pris par l’appelle de Kristian (du Japon) qui nous a annoncé son décès. Comme nous n’utilisons pratiquement pas le Facebook, nous ne pourrions pas savoir par ce moyen qu'il utilise suivant. Nous avons apprécié toujours non pas seulement l'intelligence de Roger, mais, surtout sa gentillesse et par là nous avons nourri une amitié que nous manque déjà. La morte inévitable et naturel reste toujours difficile à accepter quand ont aimé une personne. Nous espérons que Andrée, sa famille et ses amis puissent retrouver les forces nécessaires pour affronter son absence. Nous vous embrassons à tous, Jorge Nóvoa et Soleni B. Fressato P.S. : nous venons de dédier à sa mémoire l’article "Imagens ridentes. Cultura, classes sociais e humor visual na elaboração do saber histórico", que doit apparaitre prochainement.

Roger Odin a été un de mes professeurs à l'université de Paris 3 au cours de l'année 1989-1990. Une année particulière. Je venais de Nancy et de l'histoire, doublement étranger à Paris et aux études de cinéma. Un peu "orphelin". Roger avait l'art de transmettre une discipline, la sémiologie du cinéma, pourtant réputée pour son ésotérisme. Il était professeur au sens le plus humble et le plus noble du terme, un pédagogue, celui qui marche aux côtés des enfants. Un modèle pour l'enseignant-chercheur que je suis devenu à mon tour. Pour de très nombreux étudiants et collègues. Choqué, attristé et peiné par la disparition de Roger dans la lumière de l'été, je transmets mes sincères condoléances à toute sa famille. Fabrice Montebello, Université de Lorraine à Metz.

Cet hommage n'est visible que par la famille

J'ai suivi les cours de Roger en 2001 lors de mon DEA à Paris 3, et ce fut la première rencontre intellectuelle, qui m'a profondément transformé. De la fiction est devenu mon livre de chevet, et je n'ai cessé depuis d'explorer les possibilités immenses qu'offre la sémio-pragmatique qu'il a fondée. J'ai eu par la suite la chance de le rencontrer humainement et il m'a à nouveau marqué par sa rigueur, sa simplicité, sa bienveillance, sa curiosité, son humilité, sa très belle humanité. Il restera vivant, très vivant, pour des générations de chercheuses et chercheurs largement au-delà du cinéma et de l'audiovisuel. La communauté perd un des ses meilleurs représentants et j'y perds un maître et un ami. J'adresse mes plus sincères pensées à sa famille.

Ancien élève de Censier, je suis profondément attristé d'apprendre la nouvelle du décès de mon ancien professeur. Mes pensées et mes prières vous accompagnent dans cette période difficile. Avec mes plus sincères condoléances, Michaël Le Cardinal

Parmi toutes les personnes qu'il m'a été donné de rencontrer dans mon parcours universitaire, Roger Odin reste - contre toute attente, tant nos champs de spécialités semblent éloignés les uns des autres - l'une de celles à qui je dois le plus (ma thèse, qu'il a co-dirigée jusqu'en 2012 était, disait-il, l'une des dernières sinon la dernière avant sa retraite définitive). J'aurais voulu être capable de lui signifier davantage ma profonde reconnaissance. Sa disparition me touche énormément. Toutes mes condoléances les plus sincères à ses proches.

Arrivé à Kyoto au Temple d’Or (Kinkaku-ji) , j’ai tenu à rendre hommage à Roger en y déposant une bougie. Je notais sur ma page Facebook aussi qu’après avoir été un temple Zen , filmé par tous les amateurs du monde, il est devenu un livre puis un film. Dans son commentaire “S/Z” de la nouvelle la “Sarrasine” de Balzac, Roland Barthes rappelait aussi dans ce texte qualifié de passant , un proverbe bouddhiste où tous les récits du monde restent contenus dans un seul grain de riz …. Une dernière image-souvenir plus particulièrement parmi d’autres me reste ici gravée dans la mémoire , …nous marchons Andrée, Fernao, Roger sur une plage déserte du bout du monde, balayée par le vent au sud du Brésil…au loin seul l’horizon. Toutes mes pensées.

Cet hommage n'est visible que par la famille

Sans Roger ma vie n'aurait pas été ce qu'elle est devenue. Une gratitude immense pour l'exemple humain, scientifique et affectif qu'il m'a donné. Et pour sa grande amitié. Avec le souvenir de notre dernière rencontre pour le réveillon de la Saint Silvestre 2022... J'ai écrit également un petit texte pour les collègues italiens chercheurs en cinéma et AV. Voici le lien: https://www.consultacinema.org/2023/08/28/roger-odin-maestro-di-pensiero-e-di-vita/

Cette disparition me chagrine beaucoup. J'ai connu Roger Odin à Toulouse en 1982 ou 83 pour une université d'été. je lui avais demandé s'il accepterait de diriger ma thèse su le Moyen Age au cinéma et, bien que ce ne fût pas dans ses domaines habituels de recherche, il avait accepté spontanément. Sa rigueur d'esprit m'a souvent guidé. Nous avons plusieurs fois travaillé ensemble. Je l'avais invité à Montpellier pour un colloque sur "le local". Assez peu sensible à la thématique régionaliste, il avait parlé... du film de famille, bien sûr. anecdote : il avait beaucoup apprécié le vin Picpoul de Pinet et s'était informé sur sa spécificité ! plus sérieux : Ses travaux sur la notion d'amateur restent une référence incontournable, je les cite souvent.